On s'est prêtés à un jeu d'écriture à partir de ces 5 photos, choisies par nos soins
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1. Le Belvédère, Carl Escher.
2. Portrait d'Amadeo Modigliani.
3. Portrait de Jack Dempsey
4. Batiment cité Jean Mermoz, 93
5. Corrosol
Jack Dempsey, ce boxeur héroïque, avait pour habitude de boire un jus de corrosol chaque matin au petit déjeuner.
Ensuite il partait faire son footing en banlieue. Il passait à travers plusieurs cités dont la cité Jean Mermoz. En regardant les batiments et leur architecture si moderne il revoyait d'autres constructions qui défiaient les lois de la perspective.
Il pensait qu'il adorerait saluer la foule du haut d'un belvédère improbable comme la gravure de Carl Escher. Il était fasciné par l'art et les artistes.
Lui qui était sportif et en pleine santé, quoiqu'un peu cabossé, admirait des peintres maudits tels Amadeo Modigliani lui aussi intérieurement cabossé.
Jean-Pierre
Amadeo Modigliani et Jack Dempsey étaient amis d'enfance et venaient de la même cité, une cité où on y trouvait une drogue unique, le corrosole. Cette drogue avait la particularité de n'être produite que dans cette cité, elle faisait des ravages.
Ils se jurèrent tous les deux de sortir de cette cité en travaillant leurs talents respectifs, la peinture pour l'un et la boxe pour l'autre.
Dempsey aura la carrière qu'on lui connait, atteignant les sommets de son art.
Modigliani n'arrivera jamais à s'en sortir, tombant dans le corrosole comme tant d'autres autour de lui. Il mourra seul dans son atelier.
Son unique chef d'oeuvre est ce tableau intitulé "Le Belvédère", ce monument impossible à réaliser, symbole pour lui de l'impossibilité de décrocher, le fait de changer de vie étant pour lui une tâche monumentale.
Antoine
Tout a commencé dans cette galerie d'art devant cette toile qu'on nomme le Belvédère, j'étais accompagné de Jack qui me disais que ce tableau irait bien chez moi dans ma chambre.
Nous étions en train de discuter quand soudain un homme depuis son atelier nous interpelle, il nous a demandé de nous approcher pour nous faire goûter un jus de corrosole, un fruit bizarre qui a premier abord est un oeu douteux mais qui en jus est super bon. Cet homme qui avait eu un passé alcoolique nous a mêmes dit qu'il en buvait à chaque fois qu'il voulait prendre de l'alcool.
Une fois cette journée terminée nous sommes rentrés, lui dans son manoir et moi à la cite Jean Mermoz, rue de la monnaie.
Carine
L'arbre était immense quand Jack se le prit de pleine face. Il n'avait pas prévu ça... Il n'était pas du genre à se plaindre, mais là, il ne pu retenir un bon vieux juron. Il n'y avait pas de lune cette nuit là, il ne voyait rien. Alors pour éviter de prendre des risques inutiles, il décida de rester où il était jusqu'au petit matin, qui arriva tranquillement, sans se presser.
Jack découvrit le corossolier chargé de fruits énormes qu'il aurait bien gouté mais le temps lui manquait. Il devait aller le retrouver. Absolument.
Il sauta par terre et se mit à courir vers le belvédère. Il fallait qu'Amadeo soit là.Entraîné comme il l'était, Jack arriva là-haut rapidement, trouva la porte dérobée et entra ; monta les escaliers, encore et encore. Enfin, il arriva devant la porte de l'atelier. Toute la pression de ces longues années lui retomba dessus d'un seul coup... Il se rappela tous leurs jeux, leurs promesses d'enfants ; s'en souviendrait-il, lui, alors que 50 ans avaient passé sans se voir ? Il ouvrit la porte et sans qu'il ne s'en aperçoive, il était entré dans la pièce aux odeurs de thérébentine, de poussière et de graillon. Amadeo était là ; il était assis jambes croisées sur une chaise, faisant face à la porte.
Les deux hommes se regardèrent en souriant un long moment, et sans échanger un mot se dirigèrent vers une fenêtre peinte à même le mur. De l'autre côté, la cité Mermoz où tout recommencerait : les trois arbres, la pelouse malingre, et surtout, leurs sept ans.
Donatienne
Enfin! je quitte mon hlm de la cité des enfants perdus là j'ai passé tant d'années de joies de rires de peines et où le temps semble s'être arrêté.
Y a t'il un lien mais cette nuit j'ai rêvé de ma nouvelle demeure qui ressemblait plus à un belvédère qu'une maison. L'architecture plus qu'impropable ne pouvait être que l'expression d'un rêve.
"Bonjour Amadéo tu sais cette nuit j'ai fais un rêve, serait-il possible si je te le décris d'en faire une oeuvre ? Car comme par enchantement j'ai gardé une vision intacte de ce rêve, de chaque objet et de leur dimension".
Mon ami peintre veut bien se lancer dans cette histoire délirante à une condition : c'est d'en parler à son ami Jack, architecte de renom. En effet, fasciné par mon rêve il pense qu'un expert en architecture lui donnera quelques idées supplémentaires.
Après toutes ces émotions, je propose à Amadéo un jus de corrosol et nous voilà repartis dans nos élucubrations.
Jean-Pierre